Première transformation

Sphax avait quitté Aya depuis quelques secondes. Il courut dans les bois aussi loin qu’il le pu. Mais chaque os, chaque muscle de son corps le faisait horriblement souffrir. Au bout d’un moment, il du s’arrêter. S’agrippant à un arbre, il se vit changer. Pendant une minute qui lui sembla une heure, ses oreilles s’allongèrent et devinrent pointues, ses mains et ses pieds devinrent des pattes de loup, aux énormes griffes, son nez s’allongea pour devenir un museau, pourvu de crocs à faire pâlir les plus gros félins. Il grandit pour mesurer deux têtes de plus, ses muscles doublèrent de volumes. Une longue queue lui poussa dans le bas du dos. Des poils poussèrent sur tout son corps. Un pelage immaculé, plus blanc que neige.

La transformation finit par s’arrêter. Le garçon ressemblait plus à un loup géant sur deux pattes qu’à un humain, à présent. Sphax était entièrement conscient de lui-même. Mais il se rendit vite compte que l’instinct du loup s’était greffé en lui. Il se mit à flairer quelque chose à chasser. Bien qu’entièrement conscient, il ne pouvait s’en empêcher. Il se mit à quatre patte pour flairer le sol, et sentit bientôt quelque chose. Il suivit la piste et débusqua un cerf. Lorsque l’animal l’aperçut, il s’en fut en courant. Sphax, ne pouvant s’en empêcher, lui coura après. Il le rattrapa presque immédiatement. Sa vitesse le surprit. Il allait plus vite qu’il ne l’avait jamais fait. D’un unique coup de patte, il tua l’animal. Sa force était encore plus surprenante. Il remarqua que son odorat, son ouie, sa vue, son toucher, son goût… tout était décuplé, en plus de ses capacités physiques.

Lorsqu’il eut finit de dévorer l’animal, il se remit en chasse. Il sentit une nouvelle odeur. Un humain ! Sphax le savait, instinctivement. Il se mit à courir. Mais il savait qu’il ne pouvait attaquer un humain. Luttant de toutes ses forces pour reprendre contrôle de lui-même, il s’arrêta, et s’accrocha à un arbre, de la patte gauche. Il planta les griffes de la droite dans le tronc, et mordit à pleines dents dans le végétal. Celui-ci était presque broyé sous la pression, et finit par tomber, cassé en deux. Là où il était séparé de sa souche, personne n’aurait pensé qu’il avait été coupé. On aurait plutôt dit qu’il avait été déchiré.

Sa destruction sembla calmer les instincts de Sphax. Aussi, il se mit à griffer déchirer, mordre, broyer tout les arbres autour de lui. Il finit par s’arrêter, fatigué, au bout de trois ou quatre heures… Il avait déboisé une surface énorme, créant une grande clairière dans la forêt. Il s’assit. Il avait réussi à se contrôler, mais en détruisant tout autour de lui… Car à présent, il contrôlait chacun de ses gestes. Etait-ce parce qu’il fatiguait ? Non. Il se sentait déjà mieux. Les blessures qu’il s’était fait lui-même en s’auto mordant, disparaissaient rapidement. Elles se refermaient presque automatiquement. Il s’examina vraiment pour la première fois depuis sa transformation. Il n’avait plus de vêtements, son épée était tombée en même temps qu’ils s’étaient déchirés. Il se leva et partit la chercher. Il fixa ses pattes, se disant qu’il n’arriverait jamais à tenir une épée avec ça. Mais en regardant autour de lui, il se dit que sous cette forme, elle ne lui serait pas vraiment utile. Ses griffes faisaient autant, voir plus de dégâts.

Lorsqu’il eut retrouvé sa grande arme, il s’assit à coté, se demandant que faire. Il sentit plusieurs êtres vivant passer près de lui. Dont la plupart étaient humanoïdes. A chaque fois, il avait un petit sursaut, signe d’un réflexe contenu. Le réflexe de leur sauter dessus. Il se souvint alors que les Lycans étaient censé contrôler leurs transformations. Il chercha donc à redevenir normal. Pendant plus d’une heure il força sur ses muscles, sur ses os, essayant de els rétracter… pendant une heure, il souffrit le martyre, pour enfin parvenir à redevenir humain. Suant à grosse gouttes, complètement nu, il s’adossa à un des rares arbres survivants. Il lui faudrait s’entraîner. Souffrir une heure pour redevenir lui-même, c’était beaucoup trop. Il se reposait depuis un moment maintenant. Le soleil commençait à se lever, lorsqu’il entendit des pas s’approcher.

C'était Elessar qui s'était approché de lui bruyamment et visiblement. C'était la seule personne qu'il n'aimait pas surprendre. Il avait assisté à la scène et cela l'avait effrayé. C'est impossible! Le loup qu'il avait vu était si rapide, mais il l'était encore moins que lui! Il était sûrmeent invincible sous cette forme. Il vit que Sphax, l'air affolé et entièrement désorienté cherchait son épée.

- Tu l'avait laissé là bas déclara Elessar en lui tendant l'épée. Prends là, mais tu devrais t'habiller conseilla-t-il en pointant osn corps nu du doigt. Il faudra qu'on règle ce problème car je sais que tu deviendras trop fort pour être contrôler, pas même par toi même. Un jour tu deviendras invincible et tu engendras le chaos et l'Apocalypse; Il faut régler le problème immédiatement.

Sphax sourit en reprenant son arme.

"Qu'est-ce qu'il y a, demanda-t-il. Tu as peur? C'est bizarre de te voir te soucier de moi. Ne t'inquiète pas. J'ai fini par me contrôler. Et je n'ai pas l'intention de rêgler le problème comme tu dis. C'est bien trop à mon avantage pour que je le règle. Et même si ce serait bien, je ne serai pas invincible... Je te rappelle que je en suis pas le seul loup-garou au monde."

La dernière phrase fit apparaître une ombre de peur sur le visage d'Elessar, qui se ressaisit aussitôt. Comme s'il n'avait pas songé à cette éventualité.

"En plus, reprit Sphax, il existe d'autres créatures de force comparable à celle des Lycans, si je me souviens bien... Mais bon on verra en cours. Car tu y es, non? Je t'ai vu dans la salle commune."

Sphax sourit à nouveau. pour une fois, il avait l'avantage sur son adversaire.

"Maintenant, dit-il, tu m'excusera, mais je dois aller chercher de quoi m'habiller. Fais pas chaud ici. Et dis à ta patronne que j'attends de ses nouvelles."

Sphax s'en fut, laissant là Elessar.

"Mais n'as-t-il rien compris!, ça allait bien plus loin que les histoires de Lycans ou autres. il les tueras tous, c'est écrit et l'on doit faire le maximum pour réécrrie le destin"

Il resta debout, ses pensées vacantes dans des mulliers d'univers et de possiblités. Un choix s'imposait. Il était pris, pour le bien ou le malheur du monde. Il ferait comme d'habitude en protégeant ses interrêt.

- Ainsi tu en a choisi déclara L'Ombre solennelement. Tu préfère scéler ton destin et le notre par immaturité et par fierté que te rendre à l'évidence par peur. Car je sais que tu le sens au plus profond de ton être tel un monstre grondant que l'on ignore de peur qu'il nous tue. Mais le rêve ne peux effacer la réalité. Au revoir.

Il sauta sur un branche assez basse comme il l'avait appris de son ancien maître. Son regretté maître. Il parti vers de nouvelles horizons, les épisodes précédant éffacés pour renaître dans la cité. Mais là aussi allait-il tout raté?

"Qu'est-ce qu'il a dit? Je scelle le destin de tous? De quoi il parle? Bon..."

Sphax s'en alla. Il trouva un badaud dans la forêt, l'assoma, et lui vola son pantalon. Puis il retourna à la tour Aïons ; il n'avait pas dormi de la nuit, et était fatigué.

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